blurry lines.

... Je ne suis rien, rien qu’une coquille faite de chair, d’os et de sang, l’esprit vide et le néant. Je ne suis rien, rien qu’une image, un mirage, une illusion, le cœur rêveur et brisé de désillusion. Je ne suis rien, rien qu’un accessoire, une poupée faite de chiffon, l’âme et les sentiments raturés sur une feuille de brouillon. Je ne suis rien, rien de plus que ce que vous voulez que je sois,

Je suis moi mais vous ne me connaissez pas.

... Je suis le crépuscule qui murmure à l’aube, son chant d'un vœux d’éternité. Je suis le soleil venue déposer un baiser sur le front de la lune. Je suis le reflet dans un miroir brisé, les écritures maudites d’une préfaces aux prières d’une fin que les ombres comte laides.

Je suis la fin, elle est le début : la morte vivante.

… Je suis le fruit mûre d’un conte au faux bonheur, le romantisme fanée d’une fleur séchée. Je suis leur hurlement silencieux lorsqu’il regarde le ciel et que l’une des deux Hirondelle y a trouvé un jour les cendres. Je suis l’autre sans ailes, rester au bas sans échange de ma vie pour la sienne,

Je suis ici, elle est ailleurs d’une pierre au cimetière.

… Je te laisserai tracer sur ma peau un chemin jusqu’à mon cœur, tu y laisserais tes couleurs fait de bleu sur mes courbes de lait. Je te laisserais souffler sur moi tes dangers, perdu dans le voile doucereux de la peur, je ferais de mes cris pour toi un plaisir sans lendemain,

mais je ne suis pas Elle.

… Je suis la gamine du rien, celle qui se perd nue dans les rivages des yeux que tu as comblé au plaisir intangible sans savoir pourquoi. Je suis la danse désenchantée pour ne faire qu’une avec l’autre de moi. Je ne suis que cet argent qui brûle en héritage ma peau, baby doll priant à la pauvresse, je suis celle que je ne connais pas,

je serais Elle pour quelques billets juste pour nous.

… Je ne suis rien, rien que ton corps échoué sur cette plage. Je ne suis rien, rien que le reflet de tes chaires blafardes. La naufragée de ton être, la copie déréglée que tu laisses derrière. Je suis la créature des eaux profondes, langueur de nos troubles,

je me noierais tant que tu ne reprendras pas souffle.